Le concept de franchise devient de plus en plus en vogue dans le monde du commerce, où franchiseur et franchisé y trouvent leur bonheur. Dans son dernier rapport pour l’année 2021, la Fédération Française de la Franchise fait état de l’augmentation du nombre de réseaux de franchise qui passe à 1965, et de celui de franchisés qui est passé à 79 134 magasins.

 

Autre indicateur significatif de la notoriété de la franchise, l’évolution nette du chiffre d’affaires global réalisé en 2021 qui est de 68,8 milliards d’euros, marquant ainsi une augmentation de 7,7 % par rapport à 2020.

 

La franchise : un partenariat gagnant-gagnant

 

Dans sa définition, la franchise est une forme de collaboration entre une entreprise, dite « franchiseur » qui donne droit à une autre entreprise, appelée « franchisée », de commercialiser des produits ou de services de la même marque. En contrepartie d’une rémunération, le franchisé bénéficie également de l’assistance et du savoir-faire du franchiseur tout au long de la réalisation de son projet.

 

Si les postulants à la création d’entreprise sont nombreux en France, ils sont peu à passer à l’acte dans les faits. En effet, les difficultés de se lancer seul dans une entreprise est un frein très important. C’est pourquoi devenir franchisé est souvent perçu par le futur créateur comme un « entre deux » : pas aussi sécurisant que le salariat, mais moins dangereux que de créer seul son entreprise. En clair, se lancer en limitant les risques.

 

Ainsi, devenir franchisé d'une enseigne ou d'une marque ayant déjà fait ses preuves sur le terrain offre une réussite presque assurée. Car le principe fondateur de la franchise est la réitération du succès. « La franchise permet un contrôle du risque car les franchisés bénéficient d’un modèle et d’un concept éprouvé, souligne Véronique Discours-Buhot, Déléguée Générale de la Fédération Française de la Franchise. Elle s’articule sur le transfert de savoirs et le partage de la valeur. Il y a un intérêt commun à ce que chacun se porte bien ». 

 

Le franchiseur est également gagnant puisque la franchise constitue « un moyen de croître beaucoup plus vite, explique Christophe Bellet, fondateur du cabinet Gagner en franchise. En effet, les coûts sont partagés avec le franchisé. L’intérêt de ce dernier étant d’atteindre la rentabilité le plus rapidement possible, le franchiseur collabore avec des entrepreneurs qui sont très impliqués ».

 

Ce système de commerce en réseau permet ainsi à la tête de réseau de développer son entreprise à des coûts limités, et au franchisé de se lancer à son propre compte tout en bénéficiant de l’assistance d’un réseau et de la notoriété d’une marque.

 

« Force est de constater qu’avec plus de 50 ans d’existence en France, la franchise reste un modèle dynamique et pertinent, indique Véronique Discours-Buhot. Mieux, la franchise prouve chaque jour qu’elle est un vrai moteur économique, social et sociétal. Elle demeure agile et attractive avec un nombre de points de vente franchisés comme un chiffre d’affaires global en augmentation constante. Ces indicateurs démontrent indéniablement sa force et ses atouts que nous continuerons de défendre : l’accompagnement, l’autonomie associée à la maîtrise des risques ».

 

 La franchise, un modèle résilient en temps de crise

 

Intégrer une franchise permet ainsi au franchisé de bénéficier d’un accompagnement dès l’entrée dans le réseau. Cette assistance va perdurer durant toute la durée du contrat entre les deux parties, qui dure généralement sept ans.

 

Un atout de taille pour le franchisé qui, même en cas de crise comme celle subie durant la période du Covid-19, peut compter sur la sur la force de frappe de son réseau. « Le commerce en réseau, où il y a eu beaucoup d’entre-aide, indique Véronique Discours-Buhot, a été plus résilient que le commerce traditionnel. La capacité de réaction des réseaux a été rapide, en fournissant notamment les bonnes informations à leurs franchisés, là où un entrepreneur isolé, acculé dans ses contraintes opérationnelles, a pu manquer de temps pour cibler les bonnes mesures d’aide ».

 

Le soutien du réseau peut également se ressentir en période d’inflation, comme celle que subit la France actuellement : « Une tête de réseaux qui compte cent franchisés sera mieux à même de négocier les tarifs auprès d’une centrale d’achat, qu’un indépendant avec un seul magasin », explique Christophe Bellet.